1 semaine en février 2025
Laponie suédoise
page rédigée par Philippe
Pour mes 40 ans, Gwladys, amis et famille m’ont offert un séjour d’une semaine dans le grand blanc… Quelle belle surprise ! Merci.
Quelle magnifique découverte que ces paysages recouverts de neige, ce calme, cette lumière provenant d’un soleil jamais très loin de l’horizon, ces activités que l’on ne peut découvrir qu’en dessous des 0°C.
Nous sommes partis à deux la première semaine de février, et nous avons été conquis.
Découvrez notre itinéraire en Laponie sur la carte interactive Polarsteps.
Infos pratiques
Hej !
Langues
Suédois
Monnaie
Euro
Fuseau
même qu'en France
Taille
10 millions d'habitants
La Laponie est un territoire situé pour grande partie au-delà du Cercle polaire arctique, réparti sur 4 pays : la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Cette région est habitée par le peuple autochtone des Samis, connus pour leurs élevages de rennes.
La région Suédoise où nous étions est relativement plate, de grandes étendues recouvertes de forêts, contrairement aux paysages montagneux de Norvège. De jolies maisons rouges, en bois, habillent ces paysages féériques.
Nous avons atterri à Luleå en Suède, puis pris un bus pour un trajet de 2 heures en direction de Haparanda où nous avons posé nos valises. C’est la ville suédoise la plus à l’est du pays, à la frontière de la Finlande, séparé par le fleuve Torne qui se jette dans la mer Baltique. C’est une petite ville, peu touristique mais disposant d’un gros complexe hôtelier au sud de la ville (Cape East) où nous avons séjourné, offrant un spa (très appréciable après une journée froide), une restauration de qualité et variée (toujours accompagné de soupes et de pommes de terre) et de nombreuses activités et équipements mis à disposition.
Ce séjour a été très différent des autres voyages, parce que pour des raisons d’organisation Gwladys a réservé une formule tout incluse : vol, transfert, pension complète, activités et tenues grand froid. C’est typiquement le mode de voyage que nous fuyons d’habitudes, mais nous devons admettre que pour cette destination, nous l'avons apprécié. On y va pour l’expérience plus que pour le dépaysement culturel, la prise en charge complète apporte de la sérénité et une forme de cocooning que l’on a apprécié dans un pays ou les températures descende au-delà des -20 degrés. Une destination nouvelle pour nous en termes de conditions climatiques.
Durant notre semaine, nous avons eu de belles journées et seulement une journée de blizzard (nos sommes resté au spa ;-). Les températures moyennes étaient de -10°C. Au plus chaud nous sommes montés à 1°C, au plus froid nous sommes descendus à -23°C (ressenti -31 en raison du vent). Ces températures sont supportables lorsqu’on est bien habillé. Néanmoins quelques consignes nous ont été communiquées en amont pour éviter les désagréments liés au gel : ne pas porter de coton en raison de la capacité de la matière à se gorger d’eau ou de transpiration pouvant geler, bannir les crèmes hydratantes et baume à lèvres contenant de l’eau, le produit pouvant geler sur la peau, le mascara pouvant coller à la fermeture des yeux, etc. Par ailleurs, les poils et cheveux peuvent geler lorsqu’ils sont exposés à l’extérieur, il ne faut pas les toucher au risque de les casser, il faut donc attendre le dégel lors du retour en intérieur. Cela va assez vite, lorsque les températures sont très froides, il faut moins d’une minute pour sentir les poils du nez se rigidifier !
Concernant l’ensoleillement la première semaine de février, le soleil se levait à 8h30 et se couchait à 15h, ce qui nous offrait 6h30 de jour, contre 17h30 de nuit. C’était bien. En termes de photographie c’est assez génial car le soleil n’est jamais très haut, offrant des couleurs chaudes et rasantes.
Les appareils électroniques n’aimant pas beaucoup le gel, j’ai pris le strict minimum : ma nouvelle DJI Action 4 (résistant jusque -20 degrés), nos iPhones et j’ai pu faire voler mon drone DJI Mini 4 Pro dont les caractéristiques permettent de voler jusque -10 degrés Celsius.
Chien de traineau
On prend la direction de la Finlande, au milieu de nulle part, pour découvrir l’une des activités phares lorsque l’on se rend en Laponie : aller à la rencontre des chiens de traineaux. On peut s’interroger sur les conditions de ces animaux domestiques, mais quand on voit l’amour que leur porte leurs mushers et leur excitation à l’idée de nous promener dans un traineau, on est rassuré. Et oui, ces chiens ont un besoin important d’exercice physique et on ressent le plaisir pour eux d’aller courir à travers la forêt.
Cette excursion nous l’avons faite juste après le coucher du soleil, nous offrant encore suffisamment de lumière pour en profite, en plus des couleurs magnifiques dans le ciel.
Le confort sur le traineau est assez spartiate, la ballade dure environ 20 minutes. Les chiens sont très excités lorsque l’on s’installe, ils aboient, bougent dans tous les sens, on sent la hargne de partir… lorsque le musher donne le go, les aboiements s’arrêtent et on entre dans un univers de calme et de sérénité.
Tout autour, un blanc immaculé, des forêts de pins, le son du traineau craquant sur la neige et 8 chiens au pas de course. Les couleurs changent, le ciel est d’un bleu foncé laissant apparaître à l’horizon des couleurs chaudes à travers les arbres. Le paysage est spectaculaire.
Motoneige
Autre activité très attendue de notre séjour en Laponie : la sortie en motoneige. Après quelques consignes de sécurité, nous montons sur l’engin qui se pilote un peu comme un quad. La vitesse est bridée à 30 km/h, ce qui rassure Gwladys et n’enlève pas le plaisir.
On évolue sur le fleuve gelé, la glace étant d’une épaisseur d’environ 90 cm, et recouvert de neige, offrant un paysage surprenant de blanc à perte de vue. On se rendra jusque sur la mer Baltique, comme au milieu d’un désert de neige, c’est splendide.
Une pause pour déguster quelques biscuits suédois et un jus d’airelle chaud. On change de chauffeur pour faire le chemin inverse. L’une des consignes était de rester dans les ornières du guide qui était sur une motoneige nous précédent, mais ce n’est pas très agréable à conduire, je me suis donc permis d’en sortir pour évoluer sur la poudreuse… cela n’a pas duré longtemps, les suédois n’apprécient pas le non-respect des règles, il s’est arrêté pour venir me réprimander avec un air menaçant !! Bien compris chef !!
Ski de fond
Nous sommes partis en ski de fond le jour où les températures sont descendues en dessous des -20 degrés, et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas eu froid !
On enfile nos chaussures assez confortables (contrairement aux chaussures de ski), on prend nos skis et bâtons, direction la forêt à proximité de notre hôtel. En Laponie, il y a des pistes de ski de fond un peu partout, c’est un moyen de déplacement commun pour les locaux, sur lesquelles il est interdit de marcher à pied car cela détériore le revêtement et peut compromettre la pratique des skieurs. C’est une piste assez large réalisée par une dameuse, avec sur l’un des côté deux ornières dans lesquelles évoluer.
Les mouvements s’approchent de ceux que l’on fait sur un vélo elliptique. Après nos premiers pas nous atteignons un grand stade de ski de fond au milieu de la forêt où nous pouvons nous exercer et prendre nos aises.
On prend conscience du froid qui nous entoure du fait des gouttes gelées sur nos bonnets, nos cils et nos tours de cous, pour autant, on pourrait presque entrouvrir nos vestes car en dessous on commence à transpirer.
Nous partons ensuite pour une ballade de 2 km en forêt avec de petites montées et descentes. Les paysages sont magnifiques, entre la poudreuse qui nous entoure, les sapins recouverts de neige, le calme ambiant et le soleil rasant apportant de la douceur à l’ensemble.
Balade en raquette
L’excursion raquette était prévue de nuit nous concernant, nous avons donc décidé de ne pas partir avec le guide mais de partir par nos propres moyens un peu plus tôt dans la journée grâce au matériel mis à disposition par l’hôtel. Parce que pour nous le plaisir d’une randonnée en raquette réside dans les paysages que nous traverserons.
Nous sommes partis d’abord le long du fleuve, et on s’aventure en dehors des chemins… quelle erreur, je pensais que les raquettes permettaient de marcher dans la poudreuse, que nenni, on s’en est rendu compte dès qu’on s’est enfoncé jusqu’aux hanches et qu’il est difficile de se relever car on ne peut pas prendre appui avec les mains.
On prend alors le chemin de la forêt pour nous rendre jusque sur un lac gelé, loin de tout. Nous ne sommes que tous les deux, au milieu d’un paysage somptueux, préservé et comme toujours : très calme. La neige sur les arbres, comme au sol, offre un paysage féérique, scintillant aux reflets du soleil, plein de douceur… comme sur un nuage. On apprécie beaucoup !
Ferme de rennes
Au programme il était convenu de nous rendre dans une ferme de rennes tenu par des Samis, finalement, les organisateurs nous ont emmenés à Rovaniemi, à 2 heures de car, en Finlande. Cette ville est connue pour être une porte d’entrée de la Laponie Finlandaise, et pour accueillir le fameux village du Père Noël. Ce changement de programme ne nous a pas enchanté, cela aurait pu être le cas si nous étions avec nos filles. Le village du père noël est une zone commerciale très touristique où tout est payant.
Heureusement, les organisateurs ont négocié notre entrée gratuite dans la ferme de rennes, comme convenu au programme initial. On va alors faire la rencontre des rennes, des animaux assez petits et tout doux. On verra également des ânes et des alpagas.
On fait une halte auprès du feu pour nous réchauffer, en extérieur ou sous des tipis. Des Finlandais y font chauffer des Marshmallows, l’ambiance est sympa ;-)
Le reste du village est sans grand intérêt pour nous. Gwladys était curieuse de voir le Père Noël, nous avons donc fait 20 minutes de queue pour au final voir un homme barbu, vêtu de rouge et blanc, assis sur son fauteuil au milieu d’un décor de noël. Pas de neige, pas de rennes, bref, une photo d’une valeur de 35€ dont on ne perçoit pas la différence avec celle qui serait prise dans une galerie marchande en France.
Cette excursion nous aura offert la possibilité de passer au-delà du cercle polaire arctique ;-)
Aurores boréales
Voir des aurores boréales aurait été une cerise sur le gâteau, mais ce n'était pas un incontournable et je ne suis pas déçu de ne pas en avoir vu. Mais je sais que cela reste un objectif important pour beaucoup de voyageurs s'aventurant au-delà du cercle polaire. Il faut avoir conscience que cela reste un phénomène naturel assez imprévisible, qui peut durer quelques secondes comme plusieurs heures.
Nous avons téléchargé l’application My Aurora Forecast qui donne des indications heures par heures des probabilités de voir des aurores boréales. Lorsque l’indice KP est de 4 ou plus, il y a des chances d’en voir, mais cela n’est pas garantie. Par ailleurs, l’application donne également la couverture nuageuse, les aurores étant au-dessus des nuages cette donnée est primordiale. On peut avoir un indice KP très élevé, si la couverture nuageuse est de 100% il n’y aura aucune chance de les voir.
Pour les prendre en photos, il est conseillé de mettre l’appareil sur pied, en mode pose longue (au moins 10 secondes), de déclencher la photo avec un retardateur pour éviter le flou de mouvement, et de régler l’ouverture au plus bas. Réglez les ISO à 400 ou 800 pour capter suffisamment de détails. Pour finir choisissez un lieu sombre, éloigné de la pollution lumineuse, et patientez ;-)
Si vous avez apprécié le récit de notre voyage en Laponie, si vous souhaitez partager votre expérience et des conseils, si vous rêvez d'y voyager, n'hésitez pas à nous en faire part ci-dessous, cela nous fera plaisir de vous lire. Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire ;-)